Les traitements du diabète de type 1

Le traitement du diabète repose sur des injections sous-cutanées d’insuline, qui n’est plus fabriquée par le pancréas, plusieurs fois par jour. Retrouvez dans cet article les différents types d’insulines, les modes d’administration et les perspectives de nouveaux traitements.

Les traitements du diabète de type 1

Le traitement du diabète de type 1 : l’insuline

Le traitement du diabète repose sur des injections sous-cutanées d’insuline, qui n’est plus fabriquée par le pancréas, plusieurs fois par jour.
 

Les différentes insulines

Aujourd’hui, on distingue différents types d'insuline :

  • L'insuline lente (analogue d’action prolongée ou basale), qui permet de garder une glycémie stable, en dehors des repas et pendant la nuit. La dose d'insuline lente à s'injecter chaque jour, est définie avec le diabétologue sur la base des résultats des contrôles glycémiques.
  • L’insuline rapide (analogue rapide ou bolus) utilisée :
          ○ Au moment des repas pour permettre à l’organisme, après chaque repas ou collation (snack ou goûter), d’utiliser      les glucides (sucres) contenus dans l'alimentation.
          ○ À distance des bolus repas, pour corriger les glycémies trop élevées.
  • L’insuline intermédiaire ou mix (analogue rapide et d’action prolongée) est souvent utilisée pour couvrir les besoins en insuline entre les repas et pendant la nuit.

Avec ces différents types d’insuline, l’objectif est de reproduire la sécrétion naturelle d’insuline par l’organisme.


Les modes d’administration de l’insuline

Pour traiter le diabète de type 1, les injections d'insuline sont faites sous la peau.

L’insuline doit être conservée au réfrigérateur (dans le bac à légumes ou le haut de la porte). 
Lorsqu’elle est en cours d’utilisation, elle est placée en dehors du réfrigérateur, à l’abri de la chaleur (pas plus de 25 °C) et du soleil.

Il existe deux dispositifs pour procéder à l’administration sous-cutanée de l’insuline.

À l'aide d'un stylo injecteur d'insuline

Deux types de stylos injecteurs sont disponibles :

  • les stylos rechargeables, munis de cartouches ;
  • les stylos jetables, pré remplis et prêts à l’emploi.

À l’aide d’une pompe externe à insuline

Une pompe à insuline est un boîtier étanche d’une taille plus petite qu’un téléphone portable. 

Elle est composée :

  • D’un réservoir rempli d’insuline d’action rapide,
  • De composants électroniques extrêmement précis et programmables, qui administrent l’insuline ;
  • d’une tubulure en plastique souple dont la longueur est adaptée au patient. Elle conduit l’insuline jusqu’à un cathéter souple placé sous la peau.

Le réservoir et le cathéter sont à changer tous les 2 à 3 jours.
Il existe également des pompes à insuline appelé pompe “patch” qui se colle directement sur la peau. L’insuline est délivrée grâce à une micro-canule.

Dans son fonctionnement, une pompe reproduit ce que l’organisme fait naturellement. Elle délivre :

  • de petites doses d’insuline tout au long de la journée, selon un débit de base ;
  • des doses supplémentaires au moment des repas, pour prendre en charge les glucides (bolus).

La pompe à insuline contient de l'insuline rapide (à action immédiate). La personne vivant avec un diabète ou ses aidants déterminent les doses à délivrer, selon divers paramètres.

Cette méthode nécessite une éducation spécifique, prescrite et réalisée par le corps médical.

Comment faire les injections d’insuline ?

Sous multi-injections (stylos à insuline jetable ou réutilisable) ou sous pompe, les sites d’injections et d’insertion des cathéters sont globalement les mêmes, à savoir :

  • Abdomen
  • Arrière des bras
  • Cuisse (partie latérale externe)
  • Fesses (partie haute)

Il faut vérifier sur la notice de son matériel pour mieux identifier les sites d’injections à utiliser.
Il est important de varier les points d’injections, pour éviter le risque de voir apparaître des « bosses » (lipohypertrophies) ou plus rarement « des creux » (lipoatrophies).
Dès lors que ces bosses apparaissent, la diffusion de l’insuline n’est pas régulière et peut être à l’origine d’hypoglycémies ou d’hyperglycémies. Il est important surtout de veiller à ne plus injecter l’insuline dans ces zones anormales le temps qu’elles disparaissent (plusieurs semaines).

Pour injecter l’insuline avec un stylo à insuline, il est important de respecter certaines règles :

  • la peau et les mains doivent être propres, lavées à l’eau et au savon,
  • homogénéiser les insulines intermédiaires et mixtes à base intermédiaire, à aspect laiteux en retournant plusieurs fois le stylo d’insuline ( vérifier si besoin sur la notice du produit),
  • changer l’aiguille à chaque injection et de réaliser une purge pour vérifier sa perméabilité,
  • injecter perpendiculairement à la peau avec une longueur d’aiguille adaptée ou en réalisant un pli en cas d’utilisation d’aiguilles plus longues ou chez les enfants et personnes minces,
  • compter jusqu'à 10 avant de retirer l'aiguille en maintenant le bouton d’injection enfoncé pour garantir que la dose soit totalement injectée,
  • changer d’aiguille à chaque fois,
  • éliminer les déchets (aiguilles) dans ta boîte à aiguilles jaune destinée à cet effet.

Enfin, que vous soyez chez vous ou à l’extérieur, il est indispensable d’avoir à portée de main :

  • son matériel d’autosurveillance glycémique (lecteur de glycémie, bandelettes ou cassette, autopiqueur, lancettes ou capteur et lecteur ou matériel de mesure du glucose interstitiel),
  • son ou ses stylos à insuline, cartouches d’insulines et aiguilles,
  • de quoi se re sucrer si besoin.

Les réserves d’insuline doivent se conserver au réfrigérateur. Consultez la notice d’utilisation pour assurer une bonne conservation de ses réserves une fois sorties du réfrigérateur. Par exemple, lors des fortes chaleurs en été, il est important de conserver son stylo à l’ombre et à la température indiquée sur la notice.

Diabète de type 1 et perspectives de nouveaux traitements

Les avancées récentes dans la recherche sur le traitement du diabète de type 1 offrent des perspectives prometteuses pour les patients.

Découvrez les dernières avancées en cliquant sur les articles suivants :

Nouveau traitement d'immunothérapie : Le teplizumab
Ce traitement permettrait de retarder l'arrivée du diabète de type 1 de plusieurs années chez des patients jeunes à très haut risques.

Elaboration d'un nouveau traitement : Le baricitinib
Testé pour la première fois en tant que traitement potentiel pour ralentir la progression du diabète de type 1. Il permettrait de préserver la fonction des cellules productrices d'insuline s'il est administré à un stade précoce de la maladie.

Transplantation d'îlots pancréatiques
Il s'agit d'une technique moins invasive que la greffe de pancréas entier offrant une option pour certains patients souffrant de diabète de type 1 traité par insuline.

Ces options thérapeutiques offrent des perspectives encourageantes, il faut maintenant voir comment évolueront la suite des recherches avant une possible mise sur le marché en France.


Sources:
Ameli. Les traitements médicamenteux du diabète de l’adulte. 05 décembre 2023. Consulté en juin 2024: https://www.ameli.fr/isere/assure/sante/themes/diabete/diabete-traiteme…

06/2024 - FR3496

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